ALICE

] D’où viens-tu ?

ALICE – De Paris, j’ai passé toute mon enfance au cœur de la capitale et je l’ai vue évoluer et passer d’artisans de quartier aux restaurants branchés.

] Peux-tu nous parler un peu de ta jeunesse ?

ALICE – Je n’étais ni une enfant modèle ni une enfant dissipée. À la maison, mes parents recevaient presque tous les soirs et m’ont transmis ce goût de la fête. Ayant un père mélomane, j’ai été bercée par de l’opéra, du rock, de la pop et de la variété française. Il a vraiment transmis cette passion pour les longues sessions d’écoute musicale à ma sœur et moi.

] Peux-tu nous parler de ton parcours personnel et professionnel ?

ALICE – Après une filière littéraire qui m’a donné le goût des mots, de la poésie et la mécanique d’aller dans des lieux culturels, j’ai fait des études de communication pour travailler dans la distribution cinématographique. J’ai aimé mes études et mes premiers pas dans le monde du travail mais ce qui me stimulait vraiment, c’était d’aller au musée, au cinéma et au théâtre. Vite, mes activités extra-professionnelles (dont le yoga) ont pris le dessus sur le reste. C’est à la fin de mes études que je suis devenue professeure de yoga.

] Qu’est-ce que tu aimes dans le sport ? Quelles activités pratiques-tu ?

ALICE – Pendant longtemps j’ai cru que je n’aimais pas le sport. J’ai toujours bougé car mes parents me disaient que c’était bon pour moi. Alors, la danse puis le yoga ont plus été des exutoires, des occasions de sortir du brouhaha de mes pensées, qu’autre chose. Je n’avais aucune ambition d’être la meilleure. J’ai fait pendant 10 ans de la danse classique et j’ai commencé le yoga en 2010. Aujourd’hui je pratique aussi d’autres activités physiques mais plus par curiosité et pour découvrir de nouvelles sensations. Je peux faire des sessions dynamo, de la course à pied, du mouvement, du pilates : tout ce qui n’est pas des sports de combats ou avec une balle.

] Qu’est-ce que t’apporte le mouvement ?

ALICE – Le mouvement m’apporte un espace de déconnexion avec le monde extérieur pour me permettre de comprendre ce qu’il se passe en moi. Ça parait très niais comme ça, mais les opportunités pour essayer d’écouter chaque recoin de son corps sont rares et je les chérie toutes. Avec les années, j’ai remarqué que l’influence qu’on peut avoir chez les autres et dans le monde sont plus importants et pertinents quand on fait un travail sur soi. Le mouvement me sert à réfléchir et comprendre ce qui va au-delà du mouvement.

] Comment et pourquoi as-tu commencé le yoga ?

ALICE – J’ai commencé grâce à un professeur de hatha yoga qui venait toutes les semaines chez mes voisins. Après un dégoût de la danse qui devenait compétition et développait un rapport malsain au corps, le yoga me convenait. J’ai plané la première fois qu’on m’a dit de m’allonger sur le dos et de ne rien faire et depuis, je cherche à développer cette capacité à être calme et sereine autant allongée sur le dos que dans le tourbillon de la vie. J’ai essayé beaucoup de types de yoga mais le vinyasa est vraiment celui que je préfère enseigner.

] Quelle est ta formation en yoga ?

ALICE – J’ai fait un 200h dans un studio parisien puis un 300h avec une école américaine, Jivamukti Yoga.

] Où pratiques-tu le yoga ?

ALICE – Je n’ai pas d’endroit fétiche. Je pratique d’abord avec des professeur.e.s qui m’inspirent et ensuite toute seule pour assimiler et comprendre les connaissances physiques et philosophiques transmises pendant les cours.

] Où trouves-tu l’inspiration pour tes flows ?

ALICE – D’abord dans les cours que je prends et ensuite dans ma pratique personnelle. En fonction du cours que je vais donner, je cherche à adapter les mouvements pour les rendre plus exigeants ou plus accessibles. Dans le meilleur des cas je me pose sur mon tapis et expérimente, mais j’imagine aussi parfois mes flows sur une terrasse de café ou en pédalant sur mon vélo entre deux cours.

Je veux que les élèves se sentent confiant.e.s sur ce qu’iels ont fait à la fin de chaque cours.
– ALICE

] Qu’est ce que le yoga t’apporte en plus ?

ALICE – Historiquement le yoga est plus une école philosophique qu’une pratique physique. Assez tard dans ma pratique – en même temps que mes formations – je me suis intéressée à ces textes, ces modes de vie et ces croyances yogiques. Beaucoup de principes sont aujourd’hui dépassés et je ne les appliquerai pas, mais d’autres au contraire sont très actuels. Dans tous les cas, ils permettent d’avoir tout le temps quelque chose sur lequel réfléchir et/ou méditer.

] Qu’est-ce que RIISE t’apporte ?

ALICE – RIISE m’apporte un espace dans lequel mélanger mon goût pour le yoga et la musique, un espace safe dans le noir et un micro pour transmettre ce que j’ai appris. Je trouve que la pénombre permet vraiment de développer sa capacité à écouter et facilite la transmission.
En tant que pratiquante, c’est une salle dans laquelle j’aime me laisser bercer par les autres coachs.

] Est-ce que RIISE c’est du yoga ?

ALICE – Je considère que tout peut être pratique de yoga à partir du moment où l’on choisit que ça l’est. La course à pied peut être yoga. La fête peut être yoga. L’écoute du ronronnement d’un chat peut être yoga. RIISE se rapproche de la forme physique des postures de yoga avec quelques ajouts expérientiels mais comme je viens de le dire : ils peuvent être yoga.

] Un mot pour décrire RIISE

ALICE – Un kiff.

] Comment décrirais-tu ton univers et ton style de coach. Quel est ton objectif à chaque fois que tu rentres dans une salle pour donner un cours ?

ALICE – Mon univers est décomplexé et décomplexant. Ce qui ne veut pas dire que tout est simple et accessible mais je veux que les élèves se sentent confiant.e.s sur ce qu’iels ont fait à la fin de chaque cours.

] Quelle est la place de la musique dans ton quotidien et dans tes cours ?

ALICE – C’est un peu comme le mouvement, la musique me donne un espace pour me connaître et comprendre ce qu’il se passe. C’est une forme d’art et cela me permet de développer ma capacité critique à examiner la chanson en tant que telle. Et enfin, et surtout, c’est un ingrédient pour sourire toute la journée et toute la nuit.

L’équilibre entre bonheur et malheur n’existe pas alors autant célébrer quand on va bien et s’écouter quand on va mal.
– ALICE

] Quel est ton style musical préféré et pourquoi ?

ALICE – J’écoute surtout de la musique électronique, plutôt house, de la disco, de la funk. Mais j’aime beaucoup la techno, différentes formes de hip-hop et la pop rock.

] Raconte nous un moment où la musique t’as vraiment fait vibrer

ALICE – La musique me fait vibrer presque à chaque fête sur les pistes de danse. Évidemment que plus j’aime l’artiste plus je suis émue, mais l’émotion d’une fête est la plus intense.

] Qu’est ce qui t’inspire ?

ALICE – Me cultiver en règle générale me permet de remettre en question mes envies et mes croyances. Ensuite mes professeurs au cours des années. Enfin et surtout mes proches.

] Quand est-ce que tu te sens vraiment fière de toi ?

ALICE – Je suis presque toujours fière de moi car je prends le temps de me féliciter de toutes les étapes que je passe. C’est particulièrement évident quand quelque chose s’accomplit, quand l’on passe d’une envie à une réalité, mais j’ai appris à me remercier aussi des plus petites choses.

] Si tu devais donner un conseil pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête, ce serait lequel ?

ALICE – Se lâcher la grappe. On n’est pas parfait.e. L’équilibre entre bonheur et malheur n’existe pas alors autant célébrer quand on va bien et s’écouter quand on va mal. D’ailleurs tous les fameux équilibres n’existent pas. Alors autant se concentrer sur ce que l’on a maintenant au lieu de chercher une version inexistante de nous.

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